Qu’est-ce que la capacité d’esprit critique?
J’entends par là, la capacité de prendre du recul sur une situation, une personne, pour l’observer, la contempler, s’en distancier pour y revenir avec une part de conscience plus grande de nous-même et de l’autre dans cette interdépendance, dans cette interaction mutuelle.
Sentir le double mouvement de notre conscience vers l’intérieur et vers l’extérieur comme un balancier qui nous indique la manière dont les informations, les situations, les personnes nous imprègnent et se font écho en nous. Dans chaque interaction avec notre environnement, notre « je » se met « en jeu » et peut nous faire vivre des « enjeux » individuels ou collectifs qui nous dépassent.
Comment l’accueillir en positif?
Ne vous vient-il pas à l’esprit une situation où vous vous êtes dit « je ne sais pas pour quelle raison j’ai réagi de cette manière » ? Une sorte d’élastique qui vous revient en pleine figure avec plus ou moins de force et souvent un grand étonnement.
Dans ces situations, j’entends des personnes me dire « c’est étrange, je vivais la situation et en même temps, je me voyais en train de la vivre de l’extérieur, comme si ce n’était pas vraiment moi, comme un cameraman qui filmait et je me disais : qu’est-ce que je suis en train de faire, ce n’est pas moi, je ne me reconnais pas, qu’est-ce qui est en train de se passer…».
Nous nous sentons alors comme à l’extérieur de nous-mêmes. Comme si nous étions des spectateurs, comme si nous nous regardions dans un miroir déformant. A nous de faire preuve à ce moment-là de notre capacité d’esprit critique pour mieux discerner ce qui se joue pour nous, en nous : regarder plus finement peut-être ces mises « en jeu » qui déforment notre capacité d’accueil.
Cultiver le positif, comme un jardinier
Pour moi, cultiver sa capacité d’esprit critique positif, c’est comme le jardinage. Il faut du temps, de la patience, de la persévérance, des phases de compostage ou de mise en épochè – en philosophie, ce terme désigne la suspension du jugement -, des phases de bouturage, de nouvelles connaissances, aptitudes, comportements et l’inconditionnel amour de soi, pour faire grandir sa capacité d’indulgence et de bienveillance envers soi-même.
Et surtout, c’est accueillir la conscience de soi, la conscience de l’autre et la conscience du monde au travers de la globalité de l’être : corps, émotions et pensées.
“Au fur et à mesure que je modifie mes pensées, le monde autour de moi se transforme.”
Louise L. Hay.
Le principe d’action positive de la sophrologie
La Sophrologie met en valeur et dynamise le vécu positif. Au travers des vivances, le sophronisant est invité à contacter le positif de l’instant, que ce soit au travers de sensations, ressentis, images, mots, émotions, pensées…. Tout ce qui est agréable ici et maintenant est mis en avant, activé.
La sophrologie dans son intentionnalité d’accueillir ce qui se passe en nous, à tous les niveaux de l’être, sans analyse, sans jugement va dans ce sens de mettre notre objectif intérieur en grand angle.
Elle nous invite ainsi à percevoir, ressentir, élargir notre conscience de nous-mêmes et des autres. Les techniques de visualisation positives nous invitent également à visiter l’instant présent ou à revisiter des situations passées en y portant, peut-être, un autre regard et nous projeter dans l’avenir positivement renforcé.
Par la répétition, l’entrainement, ces activations créent des sillons positifs qui peuvent être contactés et activés dans la vie quotidienne.
Pour aller plus loin
Et pour aller plus loin, cultivons aussi les pratiques et aptitudes qui nourrissent notre capacité d’esprit critique. Sur ce thème, je vous partage l’infographie de Eduscol que je trouve très bien faite.